Avant de prendre la route pour Tulum, nous tentons d'envoyer un colis, ce qui se révelera un vrai parcours du combattant. Le postier (il tient le seul guichet d'une minuscule poste délabrée, hallucinant pour une ville de la taille de Playa del Carmen !) veut nous faire coller plus de 250 timbres de 7 pesos tout autour du paquet, sauf que c'est hors de prix et qu'il est évident que ça ne rentrera jamais... Il demande la même chose à une autre personne qui accepte pour s'apercevoir ensuite qu'elle ne peut pas coller tous les timbres... et il lui fait payer les timbres collés sans envoyer le paquet !!! Bref, la logique mexicaine nous dépasse bien souvent ! Et nous repartons bien embarassés avec notre énorme paquet...
Nous prenons enfin un minibus qui nous conduit à Tulum en une heure, puis un taxi (pas de bus ici) en direction de la plage, au bord de laquelle nous trouvons un petit bungalow. Bien sûr, tout est très cher en ce jour de Noël et le confort est réduit au minimum, mais l'environnement est magnifique...
La plage, bordée de sable blanc, cocotiers et palmiers (un peu abimés suite à l'ouragan qui a sévit ici récemmemt), ressemble à une carte postale, voici un petit coin de paradis préservé et non surpeuplé comme Playa del Carmen, de quoi tout oublier et se laisser bercer par le bruit des vagues...
Après un apéritif dans le petit bar posé dans le sable, nous marchons le long de la plage, croisant seulement quelques bungalows, jusqu'à trouver un petit restaurant qui nous plaise. Une bonne bouteille de vin blanc et du poissons en bord de mer, dans un lieu calme, pour fêter Noël, on apprécie et on prend plaisir à prolonger le moment ! Plus tard, nous rentrons au clair de lune, l'environnement est grandiose, quelques campeurs sabrent le champagne sur la plage... Un beau Noël !!!
Le lendemain, pas de sapin ni de paquets-cadeaux, mais une journée magnifique au bord de la mer des Caraïbes. Quel cadeau ! Nous rejoignons les ruines de Tulum, cette forteresse maya située sur une falaise dominant le mer, à pied. Il y a foule sur le site ce matin mais les lieux sont tellement magnifiques que nous n'y pretons presque pas attention.
Le site en lui-même n'est pas spectaculaire (pas de belles frises ou de superbes pyramides) et il est impossible d'accéder de près aux différents bâtiments, mais le contraste entre cette forteresse et les couleurs indescriptibles de la mer est saisissant.
Cette ville a été construite alors que la civilisation maya déclinait déjà (entre 1250 et 1520 après Jésus-Christ), ce qui explique que la recherche esthétique n'était plus très développée. Les bas-reliefs sont peu nombreux et les constructions plutôt grossières. Le but, à cette époque de conflits, était plutôt d'assurer la sécurité, ainsi la cité est entourée par la mer d'un côté (ce qui permettait de nombreux échanges commerciaux) et par une épaisse muraille des trois autres ! Une vraie forteresse où vivaient les nobles, les autres habitants n'y étant admis que pour assister aux cérémonies religieuses.
Le Castillo, le temple religieux le plus important de l'époque, occupe la place centrale du site et domine la mer de toute sa hauteur. Aux pieds de la forteresse, de nombreux touristes se baignent dans les eaux turquoises, attirantes il est vrai par cette chaleur, mais le monde nous coupe l'envie...
Seuls les iguanes semblent ne pas souffrir de la chaleur et restent immobiles sous le soleil, gardiens des lieux...
Vraiment, Tulum restera dans nos mémoires, en grande partie grâce à sa situation géographique, comme l'un des sites les plus spectaculaires que l'on ait visité au Mexique. Nous nous éloignons à présent de la foule et marchons jusqu'à des plages plus isolées, profitant à fond de ces moments de bonheur, sachant que nous ne reverrons pas de plages aussi paradisiaques avant longtemps !
Plus tard, après un petit arrêt au bar situé en plein milieu des dunes de sable, nous rejoignons la gare routière en taxi ou nous prenons un bus pour Chetumal (3h30 de trajet), située à la frontière avec la Belize.