Hoi An

Nous rejoignons Hoi An après un trajet de 6 heures en minibus et trouvons enfin ici la chaleur. A l’arrivée nous nous frayons un passage parmi les nombreux rabatteurs qui veulent nous emmener dans leur guesthouse et découvrons une petite ville très touristique.

Mais en la parcourant l’après-midi, on appréciera tout son charme (surtout dans le centre historique, réservé aux piétons, qui se découvre à pied). Nous déambulons dans les petites ruelles, admirant les nombreuses maisons anciennes aux poutres en bois de fer apparent. Cette ville a survécu aux destructions de la guerre américaine et on peut y admirer 800 édifices, notamment de belles demeures de commerçants et bourgeois chinois. Passé le très joli pont japonais, on visite une des maisons anciennes où vivent encore trois générations de la même famille de vietnamiens. Cette famille pratique le culte des ancêtres (culte très important au Vietnam), ainsi trouvons nous dans une pièce des photos des morts devant lesquelles les personnes de la famille viennent chaque jour se recueillir, brûler de l’encens, déposer des offrandes. Ces ancêtres sont très respectés et leur mémoire guide la conduite des plus jeunes.



La ville est également emplie de belles et vieilles pagodes de différents styles, mais c’est surtout le marché, situé sur le port au bord de la rivière, qui attire notre attention. L’ambiance y est très typique, les étals resserrés, les odeurs très fortes et les marchandages entre femmes vont bon train. Quelle ambiance !



C’est dans nos assiettes que nous retrouverons et apprécierons toutes ces marchandises, délicatement cuisinées. Hoi An est en effet une ville très réputée pour sa gastronomie. On y déguste entre autres deux spécialités, le "Cao Lau", du porc disposé sur des nouilles, et surtout le "White Rose", de succulentes crevettes panées au milieu d’une rose en pâte de riz. Tout cela en contemplant la paisible rivière...



Nous décidons de visiter les environs et louons une mobylette (60 000 dongs soit 3 € la journée) pour nous diriger vers le tombeau japonais, sépulture d’un riche bourgeois japonais qui vécut dans cette ville. L’intérêt réside surtout dans la découverte de la campagne environnante, ce tombeau étant complètement isolé au milieu des rizières très verdoyantes. Nous roulons sur des petits chemins en terre pour y accéder, aidés d’enfants qui nous guident.

Enhardis et voyant que nous n’avons pas trop de mal à nous faire à la 110cc à 4 vitesses sans embrayage et à la façon étonnante de conduire des vietnamiens, nous décidons de nous aventurer en direction de la plage. Il s’agit d’une très belle plage, bordée de cocotiers, avec de belles vagues, et le soleil est au rendez-vous ! Nous y attraperons d’ailleurs nos premiers coups de soleil... Seul point noir, le nombre impressionnant de femmes qui vendent qui des ananas, qui des bracelets, qui des beignets ou des boissons, ou tiennent absolument à nous faire une manucure ou un massage. Elles sont vraiment très insistantes, s’asseyant à côté des gens longtemps et allant même jusqu’à les réveiller s’il le faut.



C’est toutefois à regret que nous retournons dans le centre ville le soir venu pour monter dans le bus qui nous emmène encore un peu plus au sud (beaucoup même puisque nous passerons la nuit à rouler), à Nha Trang.